Les assurances vie et les fonds euros
Le fonds euros demeure le « sous-jacent » sur lequel l’essentiel de l’épargne assurance vie a été collecté.
Depuis plusieurs années, les autorités mettent en garde les assureurs entre les rendements du fond euros qu’ils jugent trop élevés et poussent ces derniers à augmenter leur réserves de précaution. La rémunération du fonds euros reste bien au-delà des taux d’intérêt, historiquement bas, et même souvent négatif pour les emprunts d’État. Or, ces mêmes emprunts d’Etat constituent l’allocation d’actif privilégié par les assureurs pour leurs fonds euros. On constate aujourd’hui que les fonds euros atteignent péniblement 1,5 % net de frais de gestion et brut de prélèvements sociaux.
L’autorité française (Haut Conseil de Stabilité Financière) est chargée d’exercer la surveillance du système financier dans son ensemble dans le but d’en préserver la stabilité. L’article 49 de la loi Sapin 2 vise à étendre les pouvoirs de cette autorité française aux organismes d’assurance.
Ainsi, comme vous le savez (voir newsletter précédente), sur proposition du gouverneur de la Banque de France les mouvements dans les assurances vie en cas de menace grave caractérisée du système financier peuvent être bloqués (maximum six mois).
L’autre mesure est passée davantage sous silence : en effet, le HCSF pourra prendre des mesures en termes de rémunération des contrats d’assurance vie – fonds en euros – en imposant aux assureurs d’augmenter les sommes mises en réserve pour les années de vache maigre. En d’autres termes, le HCSF pourra contraindre les assureurs à accélérer la baisse du taux de rémunération des fonds euros, s’il la juge insuffisante.
La loi va donc accélérer la baisse de rémunération offerte par les fonds euros.
Conseil : privilégier les unités de compte très prudentes plutôt que des fonds euros (« à priori » garantis en capital !)